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![]() Lorsqu'on garde des autos miniatures pendant des années, et même plusieurs dizaines d'années, l'objectif du collectionneur est tout de même priotairement de les garder en bon état de présentation afin qu'elles soient toujours bien jolies dans les vitrines, et certains vous dirons aussi qu'il ne faut pas quelles perdent de leur valeur, ce qui est également recevable. Le point de stress fréquent chez les collectionneurs de petites 1/64ème, c'est la crainte de "la maladie du zamak", ce cancer du métal qui transforme un joli petit modèle en tas de poussière de zamak, oxydé et informe. Des cas sont reconnus et avérés surtout sur certains modèles Hotwheels des années 60, mais peut-être également chez d'autres fabricants. Ce phénomène d'oxydoréduction destructif du zamak est heureusement très rare; il ne faut donc pas trop le craindre. En revanche, une désagréable oxydation en surface est toujours possible, et se rencontre parfois sur les bases brutes non protégées, ou en dessous de la peinture, souvent sur des modèles qui ont déjà souffert d'une jeunesse tumultueuse, faisant apparaitre des taches ou des craquelures. ![]() Je vous rassure sur les craquelures de peinture du modèle ci-dessus, il s'agit déjà d'une restauration réalisée il y a plus de 20 ans, et la peinture a désormais décidé de ne plus accrocher sur le métal. Bon, rien de grave: la restauration va pouvoir être à nouveau restaurée ... prochainement ! Mais le phénomène de craquelure de la peinture peut toucher aussi des "peintures d'origine", pas toujours de bonne qualité, tel le modèle de Deora de chez Muky, ci-dessous : ![]() Cela peut être très gênant, surtout sur des modèles rares. Afin de limiter les risques, un stockage dans un lieu sans humidité et ventilé est donc conseillé, mais ce n'est pas toujours facile, car on cherche aussi à protéger les modèles de la poussière. L'autre crainte majoritairement rencontrée est celle des effets du soleil: ternissement, jaunissement, attaque de la peinture, et là, le danger est bien plus présent. Ce sont surtout les plastiques qui souffrent les premiers, de l'effet des rayons ultra-violets du soleil, y compris si la lumière ne "tape" pas directement sur la vitrine. La réorganisation 2025 de la collection des Mopar Miniatures présentée sur ces pages, nous permet d'évaluer les ravages du temps en comparant des photos de certains modèles, prises à 25 ans d'intervale: ![]() ![]() Les Deora de la collection, sont restés 25 ans dans une vitrine, pourtant non exposée aux rayons directs du soleil, mais le plastique des planches de surf a tout de même beaucoup souffert: orientation "vers le haut", ternissement des couleurs, et plastique devenu sec et très cassant. Tenter de les redresser, provoquera probablement une rupture, et donc des demi-planches de surf ! ![]() ![]() Concernant les planches de surf Hotwheels, le problème étant très connu, des modèles de reproduction sont disponibles. ![]() Mais là, c'est le dilemme, car ce ne seront plus les modèles d'origine et les teintes ne seront pas nécessairement exactement les mêmes. L'attaque des U.V. est clairement la responsable de cette dégradation. A moins de tout laisser enfermé, impossible de lutter contre ses effets. Alors faut-il tout laisser dans les cartons ? Pas si sûr, pour les effets supposés bénéfiques de l'enfermement... on en reparle plus bas. Malgré une présence très modérée à la lumière naturelle, au bout de plusieurs dizaines d'années, le jaunissement peut toucher aussi les plastiques des vitrages: ![]() ![]() Et lorsque le vitrage est bleu, le "jaunissement" le fait logiquement verdir: ![]() ![]() Le soleil est donc nocif à la bonne conservation de nos précieux modèles miniatures, c'est un fait. Alors, on laisse tout enfermé ? Hélas, ce n'est peut-être pas la solution non plus: De mon côté, j'expose -un peu- et je stocke -beaucoup- (faute d'assez de place) et quelle surprise de voir que même dans le noir, au fond des cartons, certains plastiques jaunissent tout de même: Alors, c'est moins grave à mes yeux, car il s'agit essentiellement des plastiques (polyéthylène) des blisters. Mais pour ceux qui veulent aussi les garder en bon état, c'est le drame. ![]() Le plus surprenant, c'est que ce jaunissement n'est pas universel et général: on peut le voir ci dessus, avec ces deux modèles différents de Dodge Ram de 1998, qui ont été stockés au même endroit, de la même manière, pendant sensiblement la même durée: au final, nous constatons une jolie différence de vieillissement, n'est-ce pas ? Notez que les cartes en elles-même, ne sont pas brulées par le soleil. Ce n'est que le plastique qui s'assombrit. Il pourrait donc s'agir d'une "oxydation thermique", mais normalement celle-ci a lieu à des températures très élevées, loin de nos températures ambiantes. Avec le rechauffement climatique, allons-nous devoir stocker nos blisters au réfrigérateur ? En cherchant un peu, on se rend compte que l'origine précise du jaunissement des polyéthylènes reste, aujourd'hui encore, toujours énigmatique. On serait presque tenté de dire que les effets de la lumière restent obscurs. ![]() ![]() ![]() Concernant ce jaunissement, je remarque qu'il attaque essentiellement quelques cartes longues "USA" de 1998 à 2000. Pour le moment, je ne rencontre pas trop ce phénomène sur les blisters courts "européens" mais allez savoir si, tôt ou tard, les autres plus récents ou plus anciens ne vont pas s'y mettre aussi. Parfois, ce sont les protections de blister qui jaunissent et pas le blister lui-même, telle cette Dodge Viper Viper club of America. C'est dommage, car la protection est spécifique à ce modèle. ![]() Les blisters de chez Majorette peuvent aussi être concernés par la réaction chimique: ![]() ![]() Ce sont aussi parfois, les plastiques qui réagissent chimiquement entre-eux. Ainsi, j'ai eu l'occasion de protéger des modèles avec du film alimentaire, et après quelques années, on voit la réaction chimique qui a débuté, entre ce film et les gyrophares rouges de ces modèles Majorette : ![]() Le film commence à se teinter de rouge, créant même quelques dépots rouges sur la peinture du toit. Heureusement, sans gravité: un petit nettoyage fera tout disparaître. Enfin, autre réaction chimique, celle des pneus souples au contact de certains plastiques durs: étonnement, ce n'est pas le plus mou qui cède mais au contraire, on voit que le pneu marque et commence à rentrer dans le plastique rigide du socle de la boite: ![]() Alors que faire ? Ne pas oublier que ces modèles à l'échelle 1/64 - 1/56 sont (souvent) avant tout des jouets et qu'ils n'ont pas vocation a être utilisés, ni gardés en bon état pendant plusieurs décennies. C'est notre utilisation de collectionneurs qui est une déviance, surtout si on choisi en plus de tout garder en blister ! Inutile, donc, d'envoyer une réclamation à Hotwheels ! Je ne vois donc désormais que ces raisonnables options: - se méfier du film plastique alimentaire, - acheter des doubles, - des triples, - en stocker à l'abri de l'humidité et de la lumière pour remplacer dans 25 ans ceux qui seront jaunis, - ouvrir les blisters qui de toute façon vont finir par noircir, - et se faire plaisir en exposants les modèles miniatures... bref, la meilleure philosophie du collectionneur semble de profiter plutôt que spéculer ! Mise à jour de la base des miniatures La mise à jour de la base des Mopar miniatures se poursuit à un rythme effréné: - 486 photos réalisées en ce janvier 2025 (notez tout de même que certains modèles demandent plusieurs photos !), - 1367 pour février, - et déjà 581 photos pour en ce mi-mars. Il en reste encore à faire, mais le projet avance bien. ![]()
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